Diabète : un enfant qui boit et urine beaucoup doit consulter

En progression chez l’enfant, le diabète de type 1, anciennement appelé insulinodépendant, est souvent diagnostiqué trop tardivement. Lorsque l’enfant souffre d’une acidocétose dont les conséquences peuvent être fatales, il est nécessaire de consulter un médecin.

Un enfant en bonne santé...

Si l’enfant se met à boire énormément, sans que sa soif ne semble étanchée, et se rend souvent aux toilettes pour uriner,  il faut penser à le faire consulter pour détecter s’il n’a pas un début de diabète de type 1. Une maladie qui attaque de plus en plus les jeunes dont l’alimentation semble plus déséquilibrée qu’il y parait.

Pour lever le doute, dans ce genre de cas, il est conseillé de consulter rapidement un médecin qui procédera à un dépistage de sucre dans ses urines. Avec ce test simple, vous éviterez à votre enfant des complications potentiellement graves.

Le diabète de l’enfant et de l’adolescent est en effet une maladie auto-immune au cours de laquelle les cellules du pancréas ne fabriquent plus d’insuline. Une carence  qui va provoquer de l’accumulation du sucre dans le sang.

De ce fait, au-delà d’un certain seuil et en l’absence de traitement, l’hyperglycémie va provoquer la production de corps cétoniques par le foie : c’est ce qu’on appelle la cétose. Elle se manifeste par l’apparition des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. L’acidocétose correspond à l’acidification du sang due à l’accumulation excessive de ces corps cétoniques. Cet état provoque une fatigue intense, des troubles respiratoires et des troubles de la conscience. Il menace surtout le pronostic vital de l’enfant.

A ce jour, de nombreux jeunes de moins de 15 ans souffrent d’un diabète, pour la grande majorité de type 1. Et des nouveaux cas sont découverts chaque année.

Si l’on ne peut pas encore prévenir ce type de diabète, on peut toutefois prévenir les complications de l’hyperglycémie par une vigilance accrue à l’égard de ses premières manifestations. Les deux signes révélateurs d’un diabète sont la polyurie (l’envie fréquente d’uriner) et la polydipsie (une soif intense) dans 98% des cas. L’énurésie (« pipi au lit ») ne survient que dans 40 % des cas et n’est pas caractéristique chez le petit enfant, tandis que la fatigue et la perte de poids surviennent plus tard, indique Carine Choleau, chargée de missions scientifiques à l’Aide aux Jeunes diabétiques (AJD) en France.

Si les statistiques sur le diabète des jeunes n’existent pas encore au Gabon, on sait néanmoins qu’avec plus de 4% de cas de diabète actuellement déclarés, le pays figure parmi les trois pays d’Afrique Sub-saharienne les plus touchés. La population gabonaise reste, selon des données de la Fédération internationale du diabète (FID), très exposée à ce fléau, la tranche d’âge la plus touchée se situant entre 45 et 59 ans.

C’est en ce sens que Libreville, la capitale gabonaise, a abrité du 1er au 2 juin 2012 dernier, la seconde édition du symposium international sur cette maladie en Afrique. Des assises qui ont permis de dresser un état des lieux de la maladie et de fixer des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge des traitements et de la prévention.

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