CNAMGS: gommer les imperfections pour un meilleur service aux assurés

Une rencontre entre la direction générale de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et ses partenaires, notamment les responsables des officines, pharmacies et dépôts de médicaments, s’est tenue vendredi 31 août à Libreville. Au centre de cette séance de travail, l’amélioration des services et des rapports de part et d’autre afin d’apporter le meilleur service possible aux assurés.

Reunion entre la CNAMGS et les Pharmaciens du 31 août 2012 - © CNAMGS

Le directeur général de CNAMGS, le Pr Michel Mboussou, qui présidait la séance de travail a fixé les esprits au début de cette réunion en précisant que l’objectif était d’échanger, de partager et de voir ce qu’il y a lieu de faire pour améliorer les services fournis. Une opération qui permettra de satisfaire pleinement les doléances des assurés de cette structure, avec diligence et convivialité.

Le tour de table était axé de ce fait sur six points essentiels qui mettent en avant la prise en compte, mais surtout le traitement, des assurés CNAMGS dans les pharmacies et autres officines. Il s’agissait de:

  • Contrôle de conformité de la feuille de soins avant dispensation des médicaments
  • L’obligation du ticket de caisse
  • La délivrance des médicaments non remboursables
  • Les prestations pharmacies à l’égard des assurés CNAMGS
  • La rupture des médicaments chez le grossiste et rupture chez le fabricant
  • Les dispositions concernant les 45 jours de traitement pour ALD.

Le constat, a indiqué le Dr Ndong Youssouf, directrice du contrôle médicale et de la Lutte contre la fraude, est qu’il y a beaucoup de plaintes de la part des assurés de la CNAMGS. Ils se plaignent en effet régulièrement des mauvais traitements dont ils sont l’objet dans ces unités et estiment que la CNAMGS ne fait pas correctement son travail. Or, relève-t-on, la CNAMGS a passé des conventions avec ces structures et elles ont pour obligation de remplir leur part de contrat en répondant aux sollicitations des patients qui s’inscrivent dans la légalité. Ce qui n’est pas forcément le cas, puisque de nombreux agissements avérés de mauvais accueil et autres refus de vente de médicaments ont été dénoncés.

Pour ces points inscrits à l’ordre du jour, se voulant pragmatiques, les responsables de la CNAMGS ont souhaité un débat et des échanges constructifs. Une initiative qui a abouti sur des propositions concrètes.

Concernant la feuille de soins qui arrive souvent mal remplie et aboutit à un refus de servir les patients assurés, il a été proposé de mettre à l’actif des pharmaciens un annuaire téléphonique des médecins prescripteurs de la CNAMGS. Ils pourront ainsi être joints à tout moment pour résoudre un blocage et décanter un problème.

Aussi, le Pr Michel Mboussou a invité les médecins tout faire pour remplir correctement ces fiches de soins.

Le problème du ticket de caisse se pose également. Ils sont en effet remplis d’une manière différente d’une pharmacie à une autre, avec des variantes qui à certains niveaux compliquent les vérifications. La directrice du contrôle médical et de la lutte contre la fraude a présenté des exemples corrects, fournis par certains partenaires. Au-delà, rendez-vous a été pris pour que les agents de la CNAMGS effectuent le déplacement dans ces structures pour les aider à améliorer la présentation de ces tickets.

Quant aux médicaments non remboursables qui se retrouvent régulièrement sur les factures, même si la CNAMGS a souvent fermé les yeux puisqu’il s’agit d’apporter des réponses aux maux des assurés, la direction générale a souhaité que les pharmaciens et autres prescripteurs s’en tiennent à la liste officielle. Ceci en soulignant qu’une future révision de la liste des médicaments permettra de revoir les imperfections et d’y inclure ce qui s’avère nécessaire.

L’autre problème, qui a souvent fait qu’il y ait des confusions, s’articule autour de l’accueil des patients dans les pharmacies. «Il nous a été rapporté que certaines pharmacies ne servent que ceux qui ont du cash», a déclaré le Dr Ndong Youssouf qui a certifié avoir fait des vérifications à ce propos. Des imperfections qui conduisent les assurés à incriminer, à tort, la CNAMGS.

«Ce sont des réponses qui visent à discréditer la CNAMGS», a dénoncé le Dr Ndong Youssouf qui, à  la suite du directeur général de la CNAMGS, a demandé qu’il y ait plus de communication envers les patients, mais aussi, que l’ordre des pharmaciens sensibilise ses membres sur la question. Des courriers de mise en garde devraient envoyés dans les prochains jours aux officines incriminées avec une copie à l’ordre des pharmaciens. Au cas où ces exactions se poursuivraient, il a été préconisé de leur retirer leur agrément.

Sur la question des ruptures qui plombent aussi la chaîne de solidarité que bâtit la CNAMGS, les grossistes devront régulièrement informer la CNAMGS qui doit savoir comment gérer cette situation.

Au sortir de cette rencontre les responsables des officines ont tous apprécié la méthode et surtout l’initiative. «Je me réjouis de cette rencontre parce qu’il est important de communiquer. Nous avons salué avec beaucoup de satisfaction le fait que la CNAMGS ait vu le jour. A l’instar des autres pays qui nous regardent, nous avons le devoir de réussir véritablement cette œuvre. C’est une œuvre humaine, elle n’est pas parfaite. Le patient, c’est notre but, c’est notre préoccupation. C’est vrai qu’il y avait quelques problèmes au départ comme toutes actions qui commencent. Il y en aura encore, certainement. Nous nous disons prêts parce que nous inscrivons dans la vision de soulager les patients au regard de la maladie», a déclaré la responsable de la pharmacie Nouvelle d’Owendo.

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