Accidents vasculaires cérébraux (AVC): ce qu’il faut savoir

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit toutes les 5 secondes dans le monde. Aussi, une meilleure connaissance des éléments favorisant sa survenue et des premiers symptômes permettrait d’en réduire considérablement le retentissement.

Les AVC constituent la première cause de handicap chez l’adulte et la deuxième cause de démence. Ces tristes records reflètent une réalité bien difficile où le patient devra réapprendre les gestes quotidiens à travers une rééducation parfois éprouvante. Le retour au domicile sera facilité par une attention particulière de l’entourage et le recours à certaines aides matérielles.

Menée au Centre Hospitalier de Libreville (CHL) par le Pr Pierre André Kombila, une étude datant de quelques années, a dénombré dans une cohorte de malades hospitalisés, 16% d’AVC avec 75% d’accidents ischémiques et 25% d’hémorragique. Avec une mortalité de 54% dans les formes hémorragiques et 53% de séquelles dans les formes ischémiques. Des chiffres qui donnent froid dans le dos et qui appellent à s’interroger sur les causes profondes de ce fléau de plus en plus surnommé «Tueur Silencieux».

L’AVC correspond à un arrêt brutal de la circulation sanguine au niveau du cerveau. Ces accidents sont la plupart du temps dus soit à un caillot dans l’artère (et c’est le cas trois fois sur quatre), soit à une hémorragie, sorte de rupture des parois du vaisseau.

Les symptômes se repèrent lorsqu’une personne  perd brutalement ses mots, n’arrive plus à parler, ne voit plus ou ne sent plus une partie de son corps. Dans ce cas, allongez-le sur un lit, rassurez-le puis prévenez immédiatement le médecin. Parfois, la scène est plus spectaculaire. Le sujet, après un léger malaise, peut vomir, avoir de forts maux de têtes, voire perdre connaissance.

Leur gravité dépend, bien sûr, de la localisation et de l’étendue des lésions cérébrales. Les conséquences sont, en général, immédiates et se traduisent par un déficit neurologique, moteur ou sensitif ou par une perte de mémoire ou de la parole

Les possibilités de récupérations sont heureusement bien réelles. Mais elles varient d’un individu à l’autre. Certains retrouveront 100 % de leurs capacités initiales, et l’accident sera seulement un mauvais souvenir, d’autres ne les récupéreront que partiellement et devront se battre quotidiennement pour pallier leurs déficits.

L’âge est un facteur de risque d’accidents vasculaires cérébraux puisqu’on estime à 2 pour 1 000 (2 ‰) le nombre de cas dans la population générale, tandis que ce chiffre passe à 8 ‰ pour les sujets de plus de soixante-cinq ans, et à 25 ‰ après soixante-quinze ans.

En définitive, c’est de la rapidité et l’efficacité des gestes du secouriste que dépend le pronostic. Car plus l’arrêt sanguin est important, plus les lésions peuvent devenir graves.

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